1992 - 1996
Ballard effectue au cours des années 1992 -1998 une série de dessins singulièrement sombres, les Tournesols. Évoquant Hans Hofmann et Bacon, ces dessins tirent leur puissance évocatrice de leur simplicité : traits de fusain sur fond blanc, charbonneux comme le feu qui dévaste les champs après la récolte.
Carole Boulbes écrit dans Art Press (1999):
“Avec leurs dimensions imposantes ces tournesols noirs nous plongent dans une expérience à la fois tonique et dévastatrice.”
Décalés, contorsionnés, brûlés, les Tournesols ont la fulgurance de la passion. Cette période coïncide avec la rencontre d’une jeune actrice avec qui il a une relation passionnelle et destructrice. A propos de ses Tournesols, Ballard écrit :
“L’œuvre, spécialement les dessins, est l'essence d’une présence, tel un parfum qui définit qui vous êtes. Si personne ne la voit, vous cessez d'exister ; c’est une croyance collective. Alors, il ne reste rien ; qu’un bout de papier avec des traces de fusain dessus.”